viager, ère
adj. (vi-a-jé, jè-r')
- 1Qui est à vie, qui ne doit durer qu'autant que la vie.
La duchesse de Lesdiguières laissa 6000 livres viagères à la soeur de Vertamont
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Il me semble que je vous avais conseillé de vivre, uniquement pour faire enrager ceux qui vous payent des rentes viagères ; pour moi, c'est presque le seul plaisir qui me reste
. [Voltaire, Correspondance]Il veut me faire une pension viagère, et je ne m'y oppose pas
. [Rousseau, Les confessions]On doit entendre par rentes viagères celles qui restent entièrement éteintes à la mort de ceux sur qui elles sont constituées
. Décret du 23 flor. an II, Rapp. Cambon, p. 89]Afin de régler d'une manière équitable le taux de l'intérêt viager
. ib.]La réflexion très simple que nos besoins durent autant que notre vie et finissent avec elle a fait naître sans doute l'idée des rentes viagères
. ib.]Fig.
Ceux-ci, pour assurer leur gloire viagère, Dévouant au faux goût leur Apollon vulgaire, De la philosophie arborent les drapeaux
. [Gilbert, Mon apologie] - 2Il se dit de ceux qui ont des rentes viagères.
La majeure partie des rentiers viagers de la république
. Décret du 23 flor. an II, Rapport Cambon, p. 94] - 3 nm Le viager, revenu viager.
La conversion du viager en perpétuel
. Décret du 23 flor. an II, Rapp. Cambon, p. 94]Tout mon bien est en viager
. [A. Duval, Mais. à vendre, sc. 3]Je ferai couper mes bois, démolir mes bâtiments, je placerai tout en viager
. [Picard, La vieille tante]Fig.
En viager sur un coeur si fidèle Plaçons gaiement l'argent de mon tombeau
. [Béranger, Mon Tomb.]
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